les 25 ans de carrière du groupe LGS avec la sortie d’un mini-album intitulé “25”. Michel Bénac, le leader, met en avant l’évolution musicale et l’importance du dialogue avec le public. L’album, festif et estival, vise à faire danser et célébrer l’amour. Le violon reste un élément clé lors des concerts.

Michel Bénac, le chanteur du groupe franco ontarien LGS, a partagé avec nous ses dernières actualités et impressions suite à la sortie de leur EP intitulé « 25 », marquant 25 années de carrière musicale.

LGS vient de contrées qui peuvent nous sembler lointaines, mais il est impossible de rester insensible aux rythmes endiablés et festifs de ce groupe swing, électro, pop, qui sait nous faire voyager joyeusement !

Cela fait déjà quelques années que le groupe LGS est venu partager son univers musical avec le public du sud de la France. Après un premier passage dans les Pyrénées-Orientales au « Saint-Cyp en live » l’été 2017, puis en concert au bar musical « Le Chaudron » à Bages la même année, nous avons suivi leur parcours, qui ne cesse de surprendre son public et d’évoluer depuis 25 ans.

25 ans de carrière, c’est rare pour un groupe. Comment ressentez-vous cela ?

Quand j’ai commencé en 1998 et que nous avons sorti notre premier EP en 1999, on nous disait qu’il n’y avait pas de place sur le marché et que notre aventure musicale ne tiendrait pas plus de 3 ans. Ces mots sont restés dans ma tête, mais je me disais que nous devions donner le meilleur de nous-mêmes, peu importe le temps que cette expérience durerait.
Finalement, nous faisons partie des rares groupes de l’Ontario français à célébrer 25 ans de carrière. On réalise que c’est un accomplissement, et nous nous sentons choyés de fêter ces 25 ans et plus. Nous avons envie de célébrer cela en restant actifs, en revenant sur ce que nous avons fait et en avançant avec de nouvelles œuvres.

Pouvez-vous nous parler de votre récent EP intitulé « 25 » et de la manière dont il a été reçu par votre public ?

Nous avons six titres, dont un remix du titre « À l’envers », qui avait été enregistré en 2017. Ce remix a été réalisé par Tunasi, un jeune DJ du sud de l’Ontario. Pour rappel, l’Ontario est très grand, il faut 24 heures pour le traverser. Nous nous sommes rencontrés lors d’un concert à Windsor. Il est venu nous voir pour nous dire qu’il aimait ce que nous faisions et qu’il souhaitait faire un remix d’une de nos chansons. On a écouté ce qu’il faisait et je me suis dit : « Waouh, il a du talent ». Nous avons tout de suite accroché avec ce qu’il proposait.

Comment ce remix a-t-il été accueilli par le public ?

Nous avons des titres comme « Cash » qui emportent tout de suite par leur énergie folle, au point que nous les jouons à la fin de nos concerts, car il est difficile de placer un autre titre après. La chanson « À l’envers » avait du mal à trouver sa place dans notre show, les réactions étaient mitigées. Nous avons joué cette version remixée dernièrement en concert, et cela fonctionne vraiment bien. Elle ajoute beaucoup, et nous sommes super contents de voir la réaction positive du public !

Vous avez participé à plusieurs festivals en France. Comment avez-vous vécu cette expérience de jouer pour le public français ?

Notre dernier passage en France était à Pause Guitare en Occitanie. Un festival extraordinaire. Entre 2017 et 2019, nous avons découvert votre belle région aux paysages magnifiques. Nous sommes tombés amoureux de ces lieux et des gens que nous avons pu rencontrer. Mais la pandémie nous a empêchés de poursuivre notre découverte, puisque nos dates prévues en France pour 2020 n’ont pas pu avoir lieu. Mais comme nous sommes jeunes et forts, nous allons continuer à travailler pour partager avec le public français dès l’année prochaine.

Vous avez traversé des périodes de remise en question où vous évoquiez le fait d’arrêter les tournées. Finalement, il semblerait que le désir de partager avec le public reste intact.

Nous traversons des hauts et des bas, mais étrangement, lorsque nous avions décidé de faire notre tournée d’adieu en 2019, c’est là que nous avons eu un gros succès. Nous n’avions pas réalisé à quel point nous ne pouvions pas quitter le public ainsi. Ensuite, la pandémie est arrivée, et les questionnements sont revenus, comme pour beaucoup d’artistes en cette période. Certains ont pris la décision d’arrêter à ce moment-là, et d’autres ont émergé. Nous ne pouvions pas croire que nous étions revenus en force pour nous laisser submerger par une situation hors de notre contrôle. Finalement, nous avons suivi le même processus qu’au début de notre carrière : nous avons continué à créer et à nous investir, en espérant que cela intéresse les gens.
Puis, en 2021, nous avons sorti notre album « LGS », un regroupement des œuvres de 2018 à 2021, qui a été bien reçu, mais que nous n’avions pas pu présenter au public.
Les 25 ans sont arrivés par la force de l’univers, car nous avons cette envie qui nous porte et un public toujours présent. Nous adorons ce que nous faisons. Est-ce que nous fêterons nos 30 ou 40 ans de carrière ? C’est difficile de répondre à cette question.

Après 25 ans, vous devez voir votre aventure musicale différemment ?

On apprécie énormément chaque moment qui passe. Nous célébrons chaque show. Nous vivons ces instants intensément.
Quand on débute en tant que jeune artiste, ce qui résonne toujours, c’est le mot « NON ». Pour aller au-delà de cette négation, nous avons besoin de nous constituer une bulle pour nous protéger de la réalité et repousser ces barrières inconscientes.
Ce que nous pouvons dire aujourd’hui, ce n’est pas que nous ne nous prenons pas au sérieux, mais ce qui est devenu important, c’est de voir les visages du public, les réactions, et de les recevoir différemment. Avant, nous avions besoin de nous mettre en avant, de crier au monde « Vous voyez ce que nous faisons, c’est bon ! », c’était une vision très égocentrique et plus étroite.
Maintenant, nous vivons les concerts avec le public, on vibre et on résonne avec eux. Bien évidemment, le doute est toujours présent, nous restons fébriles par rapport à notre place. Nous avons été à un moment le groupe émergent, maintenant notre place est différente. On sait à quel point chaque soirée va être superbe, car nous retrouvons notre public. Et puis, il y a ceux qui nous découvrent encore, avec les mêmes expressions que ceux qui nous ont découverts il y a 25 ans. Nous sommes toujours surpris de capter un nouveau public et nous réalisons qu’il y a encore des personnes qui aiment vibrer sur des musiques comme les nôtres.

Comment avez-vous réussi à maintenir votre pertinence dans un paysage musical en constante évolution ?

Le changement est difficile pour tout le monde. Mais ce changement, dans notre expérience musicale, nous l’avons connu rapidement. Nous vendions nos disques après nos concerts, puis la dématérialisation est arrivée avec iTunes. En campagne, il n’y avait pas de disquaire, finalement l’arrivée des plateformes numériques nous a permis de toucher un plus large public. Nous avons réussi à travailler avec ce changement. Soit on évoluait avec, soit on disparaissait.
Les réseaux sociaux demandent un vrai travail, les animer prend du temps. C’est une grande tâche pour les artistes qui doivent gérer cela en plus.
En ce qui me concerne, je n’ai jamais étudié le cinéma, mais j’ai toujours aimé filmer avec une petite caméra. Sans m’en rendre compte, je créais déjà du contenu à l’époque. Ayant aussi une vie de famille, je n’ai pas beaucoup de temps à consacrer aux médias sociaux. Mais je réussis quand même à trouver du temps pour créer du contenu, parfois avec plaisir, parfois c’est un vrai travail.
Grâce aux médias sociaux, nous avons la chance de pouvoir rester connectés avec des personnes comme vous, qui êtes sur un autre continent.
Comme notre carrière est longue, nous en avons vu des changements… Nous sommes habitués à évoluer avec le temps. Peut-être qu’un jour nous serons vieux et misérables et nous n’arriverons plus à suivre ces évolutions ? Pour l’instant, nous restons suffisamment jeunes d’esprit pour nous amuser avec tout cela.

LGS a beaucoup évolué musicalement au fil des ans.

Pour les gens qui nous découvrent aujourd’hui en écoutant nos titres sur les plateformes, notre univers musical est assez différent. On qualifiait notre style de technotrad ou folklore urbain, ou encore urban trad. Notre instrument principal était le violon. Cet instrument fait partie de notre folklore, et c’était important pour moi de travailler à fusionner ma culture francophone héritée de mes aïeux avec la musique américaine de mon adolescence. Nos albums ont toujours remis en question la musique traditionnelle, et album après album, nous nous sommes orientés vers une musique plus pop. C’est en 2018 que nous avons pris un grand virage vers une pop plus urbaine en français, avec toujours cette touche de folk dans nos rythmes.

C’était plus évident pour nous de partir sur cette direction musicale, tout en gardant des traces de nos racines dans notre spectacle. La musique folklorique est faite pour rassembler les gens, pour chanter ensemble et s’éloigner du quotidien pour se faire du bien. Nous avons gardé cette essence-là, même si notre musique est devenue plus pop. Nos textes et l’esprit de notre musique restent intacts. Le message est toujours : « Allons faire la fête et faisons-nous du bien ! ».

La volonté de rassembler est donc votre moteur créatif ?

Absolument, c’est là où on résonne. Du moins, c’est là où j’ai trouvé ma place. Je réalise que j’ai besoin de me ressourcer avec la famille, les amis, et je réalise aussi que j’ai peut-être une facilité à communiquer avec les gens. C’est en quelque sorte mon super pouvoir, comme les super-héros ! Quand on s’aperçoit qu’on peut avoir un impact sur les gens, alors pourquoi ne pas partager cela en leur disant : « Venez, partageons ensemble, soyons heureux ». J’aime partager des plaisirs simples et honnêtes.

Est-ce que vous avez d’autres aspirations pour le groupe. Des projets, des collaborations… ?

Nous sommes toujours ouverts, nous avons un esprit de collaboration inné. Je rêverais de faire une collaboration avec le groupe PZK. On se comprendrait tellement bien. Nous sommes deux groupes avec un public de longue date. Ça serait génial ! Notre but cette année serait de jouer à Terre-Neuve-et-Labrador, la province la plus à l’Est du Canada. Depuis le début de l’année, nous faisons de nouvelles rencontres et espérons réellement réaliser ce projet. Nous avons joué d’un côté à l’autre du Canada ; pour nous, ce serait très important de pouvoir boucler cette boucle après tant d’années.
Notre objectif est aussi de sortir de nouveaux titres tout au long de l’année. On veut présenter de nouvelles créations à notre public.
L’année prochaine, nous souhaitons rencontrer du monde, continuer de faire ce que nous faisons et répandre notre folie, peut-être en Afrique, au Maroc par exemple, mais également en France. Il y a plein de beaux endroits dans le sud où il fait bien chaud ; nous pourrions rester avec vous plusieurs semaines ! Donc, nous avons envie de découvrir de nouveaux horizons.

Un petit mot pour votre public ?

Merci à ceux et celles qui nous ont découvert et continue à nous suivre. Si vous ne nous connaissez pas encore venez nous rejoindre. On s’amuse, pour prend la vie à légère. Si vous venez au Canada peut être pourrons nous se retrouver lors d’un de nos concerts ?
Au plaisir de vous recroiser très bientôt !

Pour découvrir toutes les actualités musicales du groupe.
A écouter sur les plateformes

Spotify :
https://open.spotify.com/intl-fr/artist/0CEcOFQhp0vr9O0m8i41Py

Deezer :

https://www.deezer.com/fr/artist/556073

Suivez le groupe sur

Facebook :
https://www.facebook.com/lgsband/

Instagram :
https://www.instagram.com/lgsband

Site internet :
www.lgsband.com

Journaliste : Priscilla Beauclair
Organisme de presse : Xyloscope

Auteur/autrice

Xyloscope.production@gmail.com

XYLOSCOPE : l’association qui fait rayonner la culture locale ! Depuis le 18 juin 2012, l’Association XYLOSCOPE se donne pour mission la valorisation des artistes et acteur locaux par l'images. Pour cela, elle propose des activités variées et enrichissantes, telles que : Des formations dans le domaine de l’audiovisuel et de l’imagerie aérienne , pour vous initier ou vous perfectionner aux techniques de l’image. Des régies de spectacles, pour assurer la coordination technique et artistique lors d’événements culturels et festifs. Des événements publics, pour animer la vie locale et faire découvrir des artistes et des projets originaux. L’Association XYLOSCOPE s’appuie sur l’expérience professionnelle de ses instructeurs, qui ont collaboré avec de nombreuses structures prestigieuses, telles que l’Université de PERPIGNAN « VIA DOMITIA », les Mairies de CABESTANY, PIA, CORNEILLA LA RIVIERE, Pôle Emploi, le Centre International de Photojournalisme, Engie, Carrefour, le Lions Club… En rejoignant l’Association XYLOSCOPE, vous bénéficierez d’un accompagnement personnalisé, d’un matériel de qualité, et d’une ambiance conviviale. Vous participerez également à la promotion de la culture locale, et contribuerez à son dynamisme et à sa diversité. N’hésitez plus, contactez nous dès maintenant, et rejoignez l’aventure XYLOSCOPE !

Publications similaires

Une soirée inoubliable hier a cabestany

Cabestany a vécu une soirée inoubliable hier avec le dernier concert de la saison estivale au parc Guilhem. Le groupe UBLOT a...

Lire la suite